Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) est une juridiction internationale indépendante, instaurée par la Convention des Nations unies sur le droite de la mer de 1982 (Convention de Montego Bay). Cette Convention définit le régime de droit applicable aux océans et aux mers en distinguant les zones relevant de la souveraineté nationale de celles considérées comme "patrimoine commun de l'humanité" et, partant, les possibilités d'utilisation et d'accès à leurs ressources.
Le siège du TIDM est à Hambourg. Il est composé de 21 juges, élus pour neuf ans par les 168 États parties.
Lorsqu'il l'estime nécessaire, le Tribunal peut siéger en formation plus réduite (on dit qu'il se constitue en chambre). Outre la Chambre pour le règlement des différents relatifs aux fonds marins (dont la création est imposée par la Convention), le Tribunal a constitué quatre Chambres de 5 à 9 juges :
- la Chambre de procédure sommaire ;
- la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux pêcheries ;
- la Chambre pour le règlement des différends relatifs au milieu marin ;
- la Chambre pour le règlement des différents relatifs à la délimitation marine.
Le Tribunal international du droit de la mer a été constitué pour aider les parties à régler les différends liés à l'interprétation et à l'application de la Convention.
Sa compétence est double :
- contentieuse : il juge les différends relatifs à l’application et à l’interprétation de la Convention de 1982 (délimitation de zones maritimes, navigation, conservation et gestions des ressources biologiques marines, protection et préservation du milieu marin, recherche scientifique marine...). Il peut être saisi par les États ou les organisations internationales (OI). Le Tribunal peut également avoir à connaître des affaires qui lui sont déférées en vertu d’un autre accord international reconnaissant expressément sa compétence ;
- consultative : la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins est compétente pour rendre des avis consultatifs à la demande de l'Assemblée ou du Conseil de l'Autorité internationale des fonds marins (créée en application de la Convention de Montego Bay). La compétence consultative du Tribunal s’étend aux questions juridiques prévues par un accord international se rapportant aux buts de la Convention.