La Banque des règlements internationaux (BRI) est une organisation financière créée en 1930 pour gérer les problèmes de règlements issus de la Première Guerre mondiale (endettement, nouveaux États, et surtout dossier des réparations allemandes). Il s'agit de la plus ancienne institution financière internationale.
La BRI est une société anonyme qui agit en tant que "banque des banques centrales". Sa mission est de faciliter les opérations financières internationales. Elle favorise pour cela la coopération entre les banques centrales (institutions financières responsables de la politique monétaire d'un État) et leur fournit une aide pour la gestion de leurs réserves de change et d'or.
Son capital est divisé en actions détenues par les 63 banques centrales qui en sont membres. Longtemps composée des banques centrales des États industrialisés, la BRI s'est progressivement ouverte à celles d'autres pays.
La BRI est dotée :
- d'une assemblée générale, constituée de l'ensemble des banques centrales ;
- d'un conseil d'administration, qui détermine les orientations stratégiques ou politiques de l'institution. Il est composé d'un nombre restreint de membres, certains l'étant d'office (gouverneurs des banques centrales de France, d'Allemagne, de Belgique, d'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis) ;
- d'un directeur général, nommé par le conseil d'administration.
La BRI a soutenu la construction européenne, dès le début des années 1950 avec la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Elle a également été associée au passage à la monnaie unique européenne, et a notamment hébergé le Comité Delors (1988-1989), chargé de déterminer les étapes en vue de la réalisation de l'union économique et monétaire (UEM).
Depuis 1974, la BRI héberge le comité de Bâle – ville où elle siège – pour le contrôle bancaire. Forum de discussion pour les gouverneurs des banques centrales des grandes puissances, ces réunions sont peu médiatisées. Elles sont à l’origine des accords de Bâle, qui établissent des normes internationales dans l'objectif de stabiliser le système financier :
- les accords de Bâle I, signés en 1988, imposent aux banques de détenir au moins 8% de fonds propres par rapport à l’ensemble des crédits accordés ;
- les accords de Bâle II, adoptés en 2004, introduisent un nouveau ratio de solvabilité, renforcent la surveillance interne des banques et imposent des règles de transparence financière ;
- les accords de Bâle III sont signés en 2010, à la suite du déclenchement de la crise financière de 2008, afin de renforcer la solidité financière des banques et leur capacité de résistance aux crises.