Plusieurs conventions internationales ont été adoptées après la Seconde Guerre mondiale afin de protéger les droits de l'Homme. Si certaines n'ont qu'une valeur déclaratoire (par exemple : la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948), d'autres ont un caractère contraignant et doivent donc être appliquées par les États. Ceux-ci s'engagent, en ratifiant le traité, à prendre des mesures nationales et à s'assurer de la compatibilité de leur législation avec les obligations découlant du traité.
Bien que les droits de l’Homme aspirent à une vocation universelle, c'est-à-dire qu'ils soient applicables à tous les êtres humains, il n’existe pas de juridiction internationale pour assurer leur protection. Cette protection n’est par conséquent uniforme ni géographiquement, ni dans le temps. Elle dépend :
- des régimes politiques et du contexte sécuritaire de chaque État ;
- des dispositifs juridictionnels existants dans les régions concernées.
Les juridictions nationales sont en principe tenues de vérifier la conformité de la législation - hors dispositions constitutionnelles - aux traités qui engagent les États (contrôle de conventionnalité). La souveraineté des États occupe néanmoins une place importante en droit international des droits de l'Homme. Les régimes autoritaires justifient les agissements qu'ils prennent en violation des droits de l'Homme en invoquant leur souveraineté.
Au-delà du contrôle par les juridictions nationales, une juridiction peut être créée à un niveau régional pour assurer le respect de conventions adoptées en matière de droits de l'Homme. Des cours permanentes régionales ont été mises en place dans trois régions du monde :
- la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), créée en 1959, dont le siège est à Strasbourg. Elle est chargée du contrôle de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales adoptée par le Conseil de l’Europe. Compétente pour statuer sur des requêtes individuelles (lorsque l'ensemble des voies de recours internes ont été épuisées) ou étatiques, elle rend des arrêts obligatoires ;
- la Cour interaméricaine des droits de l'Homme, effective depuis 1979 et basée à San José au Costa Rica. Elle assure le respect de la Convention américaine des droits de l'Homme adoptée sous l'égide de l'Organisation des États américains (OEA). Contrairement à la CEDH, la compétence de la Cour interaméricaine est facultative (elle doit avoir été acceptée par l’État concerné), et elle ne peut être saisie directement par les particuliers. Ses arrêts sont obligatoires ;
- la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, créée en 2004 et en activité depuis 2009, siège à Arusha, en Tanzanie. Elle juge du respect de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. Elle peut être saisie directement par les particuliers sous certaines conditions. La Cour africaine rend des arrêts exécutoires.
Des tribunaux internationaux sont compétents pour juger pénalement des crimes internationaux, caractérisés par des actes de violence graves et commis à grande échelle, qui impliquent nécessairement une violation des droits de l'Homme :
- la Cour pénale internationale (CPI), créée par le Statut de Rome en 1998, juge les affaires de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes d’agressions et génocides. L'activité de cette juridiction pénale internationale rencontre des limites en ce qu'elle n'a pas été ratifiée par de nombreux pays (États-Unis, Russie et Chine notamment) ;
- plusieurs tribunaux pénaux internationaux ont été créés en réaction aux crimes internationaux commis dans un contexte et un lieu précis.
Au-delà des mécanismes juridictionnels, les dispositifs et organes internationaux contribuent à promouvoir le respect des droits de l’Homme - sans pouvoir de sanction. Les Nations Unies sont dotées d'un Conseil des droits de l'Homme, créé en 2006 par l'Assemblée générale pour succéder à la Commission des droits de l'Homme. Il est chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l'Homme dans le monde. Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, en exercice depuis 1993, coordonne l'action des Nations unies en la matière.
Des organisations non gouvernementales (ONG), comme Amnesty international ou Human Rights Watch, informent et alertent sur les violations des droits de l’Homme.