L’aide publique au développement (APD) correspond à l’ensemble des apports financiers (dons, prêts) accordés à des conditions privilégiées par les pays industrialisés aux pays à revenu faible et intermédiaire ou à des institutions multilatérales. Il s’agit de stimuler l’économie et d’améliorer le niveau de vie des États en développement.
Ces apports peuvent être bilatéraux, lorsqu'ils sont directement versés au pays bénéficiaire, ou multilatéraux, lorsqu'ils passent par l'intermédiaire d'un organisme international. Ils peuvent émaner d’institutions publiques locales, nationales ou internationales (Banque mondiale, Programme des Nations unies pour le développement...). L'Union européenne (UE) est également dotée d'une politique d'aide au développement.
Une liste de près de 150 États à revenu faible ou intermédiaire est fixée par le Comité d'aide au développement de l’Organisation des coopération et de développement économiques (OCDE). Révisée tous les trois ans, cette liste est établie sur la base de leur revenu national brut (RNB) par habitant, publié par la Banque mondiale. L'OCDE publie également un suivi de l'efficacité de l'aide.
La majorité de ces apports prend la forme de dons. Lorsqu’il est question de prêts, ceux-ci doivent impérativement être assortis de conditions de faveur (taux préférentiels) s’apparentant à une forme de don ou d’apports en aide technique.
Pour favoriser le développement durable des pays bénéficiaires, l’APD est majoritairement orientée vers des projets liés à leurs besoins fondamentaux : éducation, santé, lutte contre la faim, accès à l'eau, développement d’infrastructures… À cet égard, l'Organisation des Nations unies (ONU) élabore des directives visant à coordonner et à renforcer l’efficacité de l’APD, qui s'inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés pour la période 2015-2030.
Pour respecter la souveraineté des États en développement, l’aide ne doit pas porter atteinte à leur responsabilité principale pour assurer leur propre développement. L’APD doit donc reposer sur la volonté de chaque partie concernée ; sa réalisation ne peut se fonder que sur le consentement des bénéficiaires.