L’impérialisme désigne un processus de contrôle ou de domination d’une entité sur d’autres populations ou territoires. Il est lié à la notion d’empire, forme d’organisation politique née dans l’Antiquité.
La notion d’impérialisme a été développée par l’économiste John Atkinson Hobson qui, dans son livre Imperialism. A Study (1902), en critiquait la version britannique. Historiquement, l’impérialisme désigne notamment la politique d’expansion militaire des États européens à travers la conquête coloniale.
Souvent justifiés au nom d’une mission civilisatrice et moteurs d’une certaine universalisation des valeurs, les empires mènent en fait des politiques de prédation, d’exploitation des ressources et sont un outil de prestige sur la scène internationale. À ce titre, ils ont été combattus par des nationalismes menant aux indépendances.
Au-delà de l'expansion militaire, la notion d'impérialisme a progressivement été étendue aux domaines économique, politique, ou encore culturel. Avec le processus de décolonisation, le terme est également utilisé pour décrire le "néo-colonialisme", c'est-à-dire la poursuite de la domination des anciennes colonies par de nouveaux moyens, notamment économiques et commerciaux.
Aujourd’hui, l’impérialisme est connoté péjorativement en même temps qu’il semble s’être dilué : il n’est plus seulement territorial, mais désignerait une hégémonie dans les domaines de l’économie, de la technologie ou de la culture.
La lecture marxiste de l'impérialisme
L'un des principaux courants des théories internationales dénonçant l'impérialisme est le marxisme.
Dans son sens marxiste, l’impérialisme – soit le partage du monde entre grandes puissances – guide les relations internationales. Reliant expansion territoriale et système de production économique, Lénine fait de l’impérialisme le stade suprême du capitalisme. Johan Galtung revisite la problématique de la domination à travers la proposition d’un monde composé de nations du centre et de nations de la périphérie. Pour lui, l’impérialisme ne s’appuie pas forcément sur une violence armée mais sur une violence structurelle.