G7, G8 et G20 désignent des sommets économiques mondiaux rassemblant les pays industrialisés. Après la fin du système de Bretton Woods (1971) et le premier choc pétrolier (1973), ces rencontres multilatérales régulières prennent place dans un contexte de mondialisation et d’interdépendance croissante des économies.
Le premier sommet a lieu à Rambouillet en 1975 et réunit six États (États-Unis, France, Italie, Japon, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni), avant l’ajout du Canada l’année suivante. Ainsi naît le G7 pour Groupe des 7. Le G7 devient G8 en 1998, avec l'inclusion de la Russie en 1997, jusqu’à sa suspension en 2014, à la suite à l'annexion de la Crimée par Moscou. L'Union européenne (UE) y est également associée depuis 1977.
Ce groupe informel se réunit une fois par an, lors d'un sommet des chefs d’État et de gouvernement.
Des pays autres que les membres du G7 peuvent être associés au sommet pour participer à des rencontres préparatoires ainsi qu'à certaines discussions. Ainsi, des pays d'Afrique (Afrique du Sud, Sénégal, Rwanda, Burkina Faso, Égypte...), d'Amérique du Sud (Chili) ou encore d'Asie (Inde) ont pu être associés aux sommets en tant qu'interlocuteurs.
Outre ces associations, un nouveau format apparaît parallèlement en 1999, pour une plus grande représentativité. Dans le sillage de la crise asiatique naît le G20, qui inclut les économies émergentes, soit 85% de l’économie mondiale (et les deux tiers de la population).
Quels sont les États et institutions qui participent au G20 ?
Le G20 regroupe les membres suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Union européenne. Depuis 2023, l'Union Africaine fait également partie du G20.
Peu institutionnalisées, ces rencontres informelles participent d’une nouvelle gouvernance économique, hors du cadre des organisations internationales (OI). Plus largement, elles aboutissent à l’adoption de déclarations communes visant à donner une impulsion politique sur des sujets dépassant le champ économique (sécurité, climat, développement...).
Toutefois, la question de leur efficacité peut être posée, ces déclarations ne créant pas d’obligation juridique.
Surtout, très médiatiques (mise en scène des photos de groupe des chefs d’État), ces forums de discussions sont par définition sélectifs et la portée de leur action reste limitée.