La médiation appartient aux modes de règlement diplomatique des différends internationaux. Elle figure parmi les moyens listés par la Charte des Nations unies pour la résolution d'un différend qui pourrait menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales (article 33).
La particularité de ce moyen de règlement d'un conflit tient à la désignation d'un tiers, non impliqué dans le différend : le médiateur. Son intervention peut être proposée par un tiers, ou demandée par les parties qui s’opposent. Le médiateur désigné peut être un État ou un groupe d’États, une organisation internationale (OI) ou encore un organisme ou un acteur privé.
La mise en place d'une médiation implique le consentement des parties au différend, qui peut faire l'objet d'un accord précisant les conditions dans lesquelles le médiateur désigné doit intervenir. L'accord des parties prévaut sur toute autre considération, à condition de ne pas léser les droits d'un autre sujet du droit international.
Le médiateur ne cherche pas à imposer une solution mais à rapprocher le plus possible des points de vue opposés. Il intervient pour orienter et parfois même guider la négociation jusqu’à son terme. L’intervention d’un médiateur garantit le respect de la souveraineté des États qui s’opposent.
L’autorité du médiateur peut donc jouer le rôle de catalyseur dans le processus de négociation. Il s’agit d’un tiers, mais son intervention n’est pas neutre, car il propose aux parties une base de négociation ou une solution de fond au différend qui les oppose.
La solution recherchée tient nécessairement compte des positions en présence. Elle peut toujours être refusée par une partie.