Les quotes-parts représentent une composante essentielle des ressources financières du Fonds monétaire international (FMI).
Lorsqu’un État adhère au Fonds, il se voit attribuer, en fonction de sa position dans l’économie mondiale (PIB, degré d’ouverture de son économie, montant des réserves officielles de change), une quote-part qui détermine entre autres le montant maximal de ressources que l’État membre s'engage à fournir à l'institution ainsi que le montant de l'aide financière qu'il peut obtenir.
Les quotes-parts sont libellées en droits de tirage spéciaux (DTS), l'unité de compte du FMI. Ce droit de tirage est un avoir de réserve international - et non une monnaie -, créé en 1969 pour compléter les actifs de réserve des États membres. Il permet de fournir des allocations aux pays membres dont les réserves sont insuffisantes. Ces allocations sont attribuées en fonction de la quote-part des États, généralement en période de crise (crise financière de 2008 et crise sanitaire de 2020, notamment).
Comment est fixée la valeur des DTS ?
Jusqu'à la fin du système de Bretton Woods, la valeur des DTS était fixée par rapport au dollar américain. Avec la fin des taux de change fixes en 1973, la valeur des DTS a été redéfinie et repose désormais sur la valeur d'un panier de cinq devises (dollar américain, euro, renminbi chinois, yen japonais et livre sterling).
S'il estime sa capacité de prêt insuffisante avec les seules quotes-parts, le FMI peut les compléter par des emprunts effectués auprès d'États membres. Le montant total de ces emprunts est au moins aussi important que les quotes-parts.
Les "nouveaux accords d'emprunts" permettent au FMI d'emprunter des DTS auprès d'un certain nombre de pays ou institutions, dotés d'une capacité financière suffisante pour soutenir le Fonds. Le recours à ces ressources doit être autorisé par au moins 85% des membres participant aux financements, puis approuvé par le conseil d'administration du FMI.
Les États peuvent également conclure des accords d'emprunt bilatéraux, approuvés par le FMI. Les premiers accords bilatéraux ont vu le jour après la crise financière de 2008.
Troisième détenteur mondial d’or après les États-Unis et l’Allemagne, le FMI dispose d’un stock de 2 814 tonnes. Il provient en grande partie de la dotation initiale des pays membres qui, en 1944, devaient régler un quart de leur contribution en or.
Toutefois, les statuts du Fonds imposent des limites très strictes à l’utilisation de cet or qui ne peut être vendu que sur décision prise à la majorité de 85% du total des voix des États membres.
En outre, la fin du système de Bretton Woods, et donc de l’emploi de l’or comme référentiel, a rendu cette ressource difficilement mobilisable. L’institution a cependant procédé à des ventes d’or en 1999 puis 2009, afin de constituer un fonds de réserves conférant une assise durable à ses finances.