Les organisations régionales font partie des organisations internationales (OI) ne rassemblant qu’un nombre limité d’États membres ; elles n’ont donc pas vocation à devenir universelles. Souvent, les États membres se situent dans une même aire géographique, mais ce critère n'est pas obligatoire. Ce type d’organisation peut en effet être fondé sur une solidarité de ses membres autre que géographique. Il peut être de nature :
- économique, comme par exemple l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ;
- ethnique, comme la Ligue des États arabes ;
- politique, comme l’Organisation des États américains (OEA).
Il existe des organisations régionales transcontinentales : c'est notamment le cas de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), dont les États membres sont issus des continents européen et américain.
On distingue les organisations régionales d’intégration, modèle apparu plus récemment qui permet à l'organisation d'exercer des compétences attribuées par ses membres, des organisations régionales de coopération interétatique.
Sur le plan juridique, les organisations régionales sont des personnes morales de droit public qui appartiennent à la famille des sujets dérivés du droit international. À l’instar des OI universelles, elles peuvent être membres ou observatrices au sein d’autres organisations internationales ou régionales, et être parties ou à l’origine d’autres traités.
La qualification d’organisation sous-régionale est parfois utilisée pour marquer l’existence d’une solidarité plus restreinte à l’intérieur d’une zone géographique donnée. Ainsi, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ou la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) peuvent être qualifiées d’organisations sous-régionales, parce qu’elles ne rassemblent pas tous les États du continent africain.